La vie en communauté
Ca fait un peu plus d’une semaine que nous sommes à San Francisco. On prend le rythme de vie de la communauté, levé entre 6h et 7h, et couché vers 21h. Les gens vivent en fonction du soleil ou plutôt du jour.
Le matin et le soir, on voit passer devant la maison des troupeaux de quelques moutons, vaches, lamas, cochons que les femmes mènent aux champs.
Ce sont elles qui les gardent toute la journée. Elles s’occupent aussi des travaux dans les champs, de leur maison, de leur enfant. Dans les communautés, les revenus sont devenus insuffisants pour faire vivre la famille. Les hommes partent dans les villes (à Riobamba à 20 km) pour chercher du boulot pour la semaine comme maçon. Les femmes prennent alors en charge l’organisation de la vie de la communauté et de leur famille.
Des groupes de « mujeres » (groupes de femmes) ont été crées pour permettre la mise en place des projets. Elles prennent des décisions collectives concernant les différents points important de leur quotidien : répartition des bénéfices de la communauté entre les habitants, lancement et fonctionnement des projets, entretien du village…
Chaque point est débattu entre les femmes, et la décision doit être prise par consensus. Ces réunions peuvent parfois être très longues.
Nous avons été invités à l’une de ces réunions, où nous avons pu présenter notre projet de reportages sur leurs micros entreprises.
Pour s’intégrer à la communauté, nous avons participé à un travail communautaire (minga). Ce sont des journées de travaux où une personne de chaque famille doit être présente. Les travaux peuvent être très différents : nettoyage de canaux d’irrigation, entretien des chemins, création de sentier, construction d’un bâtiment…
Cette organisation fait partie du fonctionnement traditionnel de la communauté. Les jeunes générations vivent de plus en plus dans les villes et perdent peu à peu cette culture d’entraide communautaire.
C’est pour cela que des mesures sont prises pour sanctionner ceux qui ne sont pas présent aux mingas (amende de 10$).
Pierrick nous a présenté les différentes micros entreprises de la communauté et les responsables de chacune : musée, restaurant, artisanat et filature concernant le lama, fabrique de confiture, de fromage, atelier de couture, charcuterie, fabrique de savon et shampoing, fabrique de pâtes.
De lundi à mercredi nous allons à Banos pour participer à une réunion du CEFAL. Pendant ces trois jours des personnes responsables de projets en Equateur se rassemblent pour parler de leur vision du pays, de son l’évolution et de leur implication. C’est une rencontre qui va être intéressante pour nous car nous allons pouvoir rencontrer des personnes impliquées dans la vie de l’Equateur.
A partir de jeudi, de retour dans la communauté les reportages commencent.